Cadre de recherche : Cet article s’inscrit dans le champ de la sociologie de la conjugalité, en s’appuyant sur les concepts de « construction conjugale » et de « cycle conjugal » proposés par Kaufmann (2014), ainsi que sur ceux de socialisation plurielle et temporelle. Il explore les représentations d’étudiant·es haïtien·nes à l’égard du mariage et des relations amoureuses, et l’effet des normes religieuses et familiales sur les processus de formation des unions.Objectifs : L’étude a pour objectif d’analyser les stratégies affectives déployées par de jeunes femmes et de jeunes hommes inscrit·es dans une université haïtienne, ainsi que les modalités par lesquelles ils·elles construisent leur trajectoire conjugale et négocient les normes sociales associées à leurs relations amoureuses.Méthodologie : L’analyse repose sur des entretiens semi-dirigés réalisés auprès d’étudiant·es d’une université haïtienne, visant à recueillir leurs perceptions, expériences et récits de vie relatifs à la conjugalité, au mariage et à la sexualité.Résultats : Les trajectoires amoureuses étudiées révèlent une forte dimension économique et genrée. Face aux risques de rupture, les jeunes femmes notamment mettent en scène « leur sérieux conjugal ». La perception différenciée du « cycle conjugal » reflète aussi une tension entre aspirations individuelles et contrôle social genré.Contributions : L’article éclaire les logiques de placement sur le marché matrimonial et les significations que les jeunes étudiant·es attribuent à Haïti à leurs pratiques sexuelles et affectives. Il met aussi en lumière les effets d’une « socialisation temporelle et morale » sur la gestion des relations conjugales.
Représentations de la conjugalité et stratégies de placement sur le marché matrimonial
2025
dans
48
ISSN
1708-6310
Résumé
Résumé :
Lien externe